TU COMPRENDRAS QUAND TU SERAS PLUS GRANDE

TU COMPRENDRAS QUAND TU SERAS PLUS GRANDE
Virgine Grimaldi 477 pages 

Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu'elle ne déborde pas d'affection pour les personnes âgées. Dire qu'elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont  des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé lui réserve des surprises qui pourraient bien l’aider à retrouver le sourire. Sans oublier Raphaël, le petit-fils d’une résidente, qui ne lui est pas indifférent…
Une histoire de résilience, d’amour, d’amitiés, un livre plein d’humour et d’humanité, qui donne envie de savourer les petites joies de l’existence.
  
C’est émouvant, c’est pétillant, c’est frais. Une belle réussite. Le Dauphiné libéré.
 
Un super bon rythme, une écriture dynamique, un style incisif et drôle. Biba.




MON AVIS :



Un roman fondant, doux et tendre comme un caramel beurre salé. De la tendresse et le sel des larmes qui glissent au milieu des sourires, une trentenaire, la jolie Julia, qui grandit et s'épanouit au fil des pages.


Ce roman c'est l'apprentissage de la vie : le deuil, le chagrin d'amour, les copains, les quiproquos et le grand Amour, comme on se jette dans le grand bain, un matin frisquet avec une pléiade de résidents pliés en quatre de leur mauvaise blague. Les "Tamaris" sont attachants voire "attachiants" comme Léon-le-ronchon et on a peur qu'ils basculent "Tamaloùs" sans raison.

Julia n'est pas arrivée là par hasard, psychologue de formation, l'adulescente insouciante va sortir de sa chrysalide pour devenir un vrai beau papillon, rattrapée par la réalité de la vie. Elle sera la petite fille rêvée de ces pensionnaires qu'elle ne savait pas bien comment prendre... Alors elle les a écouté et elle a grandi au coeur de Raphaël, d'Isabelle, Greg, Marine et du gang des Mamies parce qu'ils "déchirent les Yeuves" !

A l'inverse de ce joyeux film de 1985, COCOON, cette fois ce sont les "jeunes" qui se revitalisent au contact des résidents. Ces vieux là ne sont pas des aliens mais ils ont de curieuses pratiques certaines nuits... C'est joyeux comme une coloc', savoureux, addictif, sensible, bien écrit ! c'est un livre mélan-comique dont on sort les zygomatiques en position haute !


Lorsqu'on ferme ce roman : on décroche son téléphone juste pour s'entendre dire des futilités aux gens qu'on aime... Un roman qui vous fera vous sentir bien, à déposer absolument sur votre serviette de bain moelleuse cet été !!




LE VERTIGE DES FALAISES

LE VERTIGE DES FALAISES de GILLES PARIS
Aux Editions PLON    244 Pages


Après le best-seller Autobiographie d'une Courgette, le nouveau roman de Gilles Paris met en scène Marnie, une adolescente effrontée, sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, trois femmes au fort caractère. Un jeu de dupes ou les masques tombent les uns après les autres. 

Et si une seule personne détenait tous les secrets d'une famille sans le laisser paraître ?

Sur une île sauvage et désertée, Marnie, adolescente effrontée et fragile, vit au-dessus des falaises au coeur d'une imposante maison de verre et d'acier avec sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, qui règne sur la famille et sur l'île tout entière.

Des plaines aux herbes hautes, des sentiers au bord de mer, la nature se révèle aussi cruelle que les mystères trop longtemps ensevelis.
Et si une seule personne détenait tous les secrets de cette famille et s'en libérait enfin ?



MON AVIS :


Gilles Paris nous annonce par la voix de Marnie, le décès du père de cette jeune fille de 14 ans. 

Le décor est planté : Un mort dès la première page. Une île sauvage reliée au continent par un bateau, une maison transparente "Glass" faite de verre et d'acier, dominante, ouverte sur le paysage, baignant dans la lumière. Pourtant l'atmosphère est plombée et les relations dans la famille Mortemer, tendues par des non-dits.

Cette gamine bravache passe son temps à courir l'île, à marcher au bord de la falaise comme une funambule avec son amie Jane et Vincy le fils du pharmacien. Elle dort dans les granges plutôt que dans sa confortable maison, construite par son grand-père Aristide. Il y a bien Prudence : la gouvernante qui tente d'avoir l'oeil sur elle, mais sa priorité est d'être au service d'Olivia, sa grand-mère.


Marnie est fascinée par le continent et les lieux qui brillent, ceux qui attiraient son père Luc. Luc tombé follement amoureux de Rose, sa mère, mais incapable de rester sur l'île. La maison "Glass" est l'écrin lumineux, d'une histoire familiale sombre, nourrit d'amour incandescent et de haine rampante.

Dans cette histoire, les femmes sont dignes, silencieuses, seules, profondément amoureuses ou haineuses ; les hommes fuyants, faibles, violents, amoureux, fatalistes... Gilles Paris cisèle de son écriture sensible, un suspense à la "Agatha Christie" et une vision de la noirceur des hommes, au gré des révélations de ses personnages. 


Marnie a toujours été là, la nuit au pied du lit de ses parents, dans l'escalier, plus on avance dans le roman, plus on se rend compte que personne n'était dupe : Géraud, le médecin ; Côme, le confesseur, Manos le coiffeur d'Olivia et de Rose, alors Marnie s'est-elle construite dans l'ignorance des secrets de chacun ? Marnie répond : "Mon pays n'a rien à voir avec celui des merveilles, j'ai quatorze ans, j'ai cent ans, peu importe, je sais des choses"


Le vertige des falaises porte merveilleusement son titre. L'auteur vous plonge de manière vertigineuse au pas de deux, d'Agatha et d'Alfred, dans un paysage sauvage où le mystère de la famille Mortemer finira par être levé !  Alors, accrochez-vous, vous allez être surpris !